2025-05-30
IDOPRESS
Sidi Ould Tah,en décembre 2021. BADEA Le dernier candidat à être sorti du bois aura finalement coiffé tous ses adversaires sur le poteau. Sidi Ould Tah a été élu,ce jeudi 29 mai,président de la Banque africaine de développement (BAD) lors des assemblées annuelles de l’institution panafricaine à Abidjan. Le Mauritanien,qui a officialisé sa candidature quelques jours avant la date butoir,succède au nigérian Akinwumi Adesina,dont le deuxième mandat s’achève officiellement le 31 août.
Il n’aura fallu que trois tours pour départager les cinq candidats à la présidence de la BAD. Avec 76,18 % des voix,Sidi Ould Tah l’a emporté largement face au Zambien Samuel Maimbo (20,26 %) et au Sénégalais Amadou Hott (3,55 %). En 2015,six tours avaient été nécessaires pour élire Akinwumi Adesina avec 58,1 % des voix.
A 60 ans,Sidi Ould Tah devient le 9e président de la « cheffe de file » des institutions du continent. Une consécration pour ce technocrate discret,dont l’ascension s’est faite loin des projecteurs. Issu d’une famille d’intellectuels,il grandit au contact du pouvoir,fréquentant les couloirs du palais présidentiel dès son plus jeune âge. Titulaire d’un doctorat en économie de l’université de Nice-Sophia-Antipolis,il fait ses armes dans le secteur bancaire public avant de revenir au pays,où il est nommé ministre de l’économie en 2008. Dans une Mauritanie traversée par l’instabilité politique,Sidi Ould Tah demeure en poste,indéboulonnable.
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